RĂ©aliser une performance sportive, quel que soit le niveau, suppose une certaine discipline. Mais les capacitĂ©s physiques de tout athlĂšte ont des limites facilement atteignables. La dimension psychologique doit alors prendre le relais et se trouve au cĆur de toute progression. A entrainement, tactique, niveau, technique, diĂ©tĂ©tique et physique Ă©quivalents, la diffĂ©rence se joue souvent sur le conditionnement de l'esprit. La prĂ©paration mentale va ainsi permettre au sportif de mieux utiliser ses propres ressources.
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Le prĂ©parateur mental peut avoir Ă travailler en synergie avec les autres corps de mĂ©tier qui encadrent le sportif : coach ou entraĂźneur,  mĂ©decin du sport, kinĂ©sithĂ©rapeute, ostĂ©opathe,  physiologiste. Il possĂšde une base solide en psychologie Ă laquelle s'ajoutent des formations dans une ou plusieurs mĂ©thodes de prĂ©paration mentale: relaxation, sophrologie, PNL, hypnose. En gĂ©nĂ©ral le prĂ©parateur mental Ă fait lâexpĂ©rience personnelle de la compĂ©tition, ce qui l'aide Ă comprendre et mieux apprĂ©hender les Ă©motions rencontrĂ©es par un sportif.
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Le prĂ©parateur physique aide le sportif Ă Ă©vacuer le stress paralysant (peur de perdre, pression extĂ©rieure, etc.) dĂ» Ă une sĂ©crĂ©tion inappropriĂ©e dâadrĂ©naline par les fibres sympathiques. Celui-ci se manifeste entre autre par des troubles digestifs, une sudation importante, une envie frĂ©quente dâuriner, une tachycardie, ou encore de l'hypoglycĂ©mie rĂ©actionnelle. ParallĂšlement, il apprend Ă conserver le "bon stress" qui est liĂ© quant Ă lui Ă la sĂ©crĂ©tion dâadrĂ©naline par les glandes mĂ©dullosurrĂ©nales cette fois-ci. SchĂ©matiquement, ce phĂ©nomĂšne va entraĂźner la baisse du taux circulant dâinsuline et amĂ©liorer la libĂ©ration du glucose.
La notion de souffrance est également un paramÚtre sur lequel une préparation mentale peut influer.
Prévenir et guérir les troubles du sommeil pour permettre une bonne récupération, savoir gérer les soucis du quotidien afin qu'ils n'influent pas sur la performance sont autant d'aspects nécessitant un accompagnement psychologique.
La conscience du corps passe par une reconnexion de celui-ci Ă l'esprit, une excellente apprĂ©hension de l'environnement dans lequel il est amenĂ© Ă Ă©voluer et des signaux internes (battement du cĆur, respiration, sensations, etc.). A cela se combine naturellement la capacitĂ© Ă corriger des gestes techniques pour progresser.
Le sportif peut rencontrer des périodes de baisse de motivation, de baisse de confiance, d'échec ou de blessures à répétitions. Ces étapes difficiles peuvent faire l'objet d'un accompagnement psychologique tourné vers des projections positives.
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Elles ont pour objectif de permettre de trouver le silence intérieur, la maßtrise de soi et in fine une amélioration de la concentration.
Elles permettent de modifier un comportement inadapté en privilégiant  le moment présent pour évacuer les pensées négatives qui perturbent le sportif.
Cette pratique dont l'aspect principal est le relationnel invite à adopter des attitudes et des pensées positives en identifiant et utilisant le canal de communication (visuel, auditif, olfactif et kinesthésique) le plus adapté à la personne.
Lâimagerie et la rĂ©pĂ©tition mentale se caractĂ©risent par la rĂ©pĂ©tition symbolique dâune action, dâun mouvement ou d'une situation. L'avantage est de pouvoir ressentir toutes les sensations que cela peut procurer.
Ces techniques ont pour objectif la modification de l'Ă©tat de conscience de l'individu pour changer certains comportements individuels et les adapter Ă une situation. Il s'agit par exemple de lâhypnose (Ericksonnienne) ou de l'EMDR.
La sophrologie développe la conscience de façon à harmoniser le corps et l'esprit, en chassant peurs, angoisses et tensions. Elle permet de réduire le stress pré-compétitif et maßtriser la dimension affectivo-émotionnelle.
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Tout le monde ne pratique pas un sport à haut niveau et n'a pas accÚs à un préparateur mental. Il existe néanmoins quelques rÚgles, directement tirées des méthodes professionnelles et accessibles qui permettent de se préparer à un effort.
Dans un premier temps vous devez visualiser l'objectif visĂ©, certaines Ă©tudes suggĂšrent que l'entraĂźnement mental peut ĂȘtre presque aussi efficace que l'entraĂźnement physique. Les schĂ©mas cĂ©rĂ©braux seraient les mĂȘmes que l'athlĂšte rĂ©alise un mouvement ou l'imagine. Cette technique peut favoriser la motivation, la confiance en soi et amĂ©liorer les performances motrices. Evidemment, suite Ă la visualisation de vos objectifs, vous devez les quantifier, ils doivent ĂȘtre mesurables et surtout rĂ©alisables afin de ne pas rester dans l'Ă -peu-prĂšs ni de rentrer dans un schĂ©ma de frustration dĂ©motivant.
Par la suite vous devez vous créer un discours intérieur :  un monologue instructif (ex. "sois explosif!"), valorisant (ex. "tu peux largement le faire!") et motivant ("maintenant tu vas tout donner!") permet à l'esprit de guider l'action et de garder le contrÎle sur des pensées positives, tournées vers la réussite.
Méditer souvent , la méditation ou encore le yoga augmentent la concentration et le spectre d'attention. Ces techniques peuvent aider à améliorer les performances mentales grùce à la réduction du stress et un meilleur  équilibre émotionnel.
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Quelque soit l'objectif, le mode de prĂ©paration (accompagnĂ© ou non), il s'agit avant toute chose de bien apprendre Ă connaĂźtre ses rĂ©actions face Ă une Ă©preuve pour mieux cerner ses besoins et savoir Ă©valuer son niveau de stress. Chacun est diffĂ©rent et peut ĂȘtre plus ou moins rĂ©ceptif aux diffĂ©rentes techniques de prĂ©paration mentale. L'essentiel Ă©tant de trouver ses propres drivers et d'accepter de travailler ses faiblesses.
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Sources :
đOwayo
đLepape Info
đIRBMS