Le psoas est un muscle qui relie la colonne vertébrale (à partir de T12) aux les jambes (au niveau du fémur, sur le trochanter).
Il a bien évidemment une fonction mécanique (fléchisseur, rotateur externe de la hanche) mais son rôle va bien au delà. Ce n’est pas pour rien qu’il est surnommé “le muscle de l’âme” et que la littérature scientifique ne cesse de s’y attarder.
Un psoas malmené peut avoir des conséquences inattendues sur la santé. Et pour cause, le psoas est structurellement lié au diaphragme, à la moelle épinière et aux reins qui sont intimement liés aux émotions.
Il semblerait que le psoas soit directement relié à la partie la plus archaïque de notre cerveau : le reptilien qui est responsable des réactions “primaires”, de combat ou de fuite, qui libèrent des hormones de stress dans le corps.
Cela s’explique par le fait qu’il est relié très profondément aux cinq vertèbres lombaires et donc en connexion directe avec la moelle épinière.
Si le psoas est tendu, le cerveau reptilien le sera aussi, laissant s’installer petit à petit des insomnies, de l’anxiété voire même un affaiblissement du système immunitaire.
Le diaphragme module la respiration. Un diaphragme tendu, crispé par une accumulation de stress cristallise des sensations physiques (oppression, souffle court, poids sur la poitrine). Or, le diaphragme et le psoas sont reliés. Cela implique qu’une tension dans le diaphragme se répercute sur le psoas et inversement.
Là encore, la connexion est évidente : le fascia du psoas est relié avec celui du rein. En MTC (médecine traditionnelle chinoise), il est associé à la colère et la peur qui viennent contracter le psoas et activer les glandes surrénales avec des conséquences hormonales, gynécologiques, immunitaires, et bien sûr, digestives.
Mais ce n’est pas tout : le psoas draine aussi les toxines provenant des reins, d’où son nom de “muscle poubelle” ! Une accumulation de toxine ou de stress provoquerait des hyper-contractures du muscle qui pourraient être même à l’origine de coliques néphrétiques en gênant l'écoulement de l’urine dans l’uretère (les canaux reliant le rein à la vessie), ce qui favoriserait l’apparition de stases et de calculs.
Le premier conseil est d’étirer plusieurs fois par semaine le psoas et de limiter la station assise le plus possible. Ensuite : exprimer ses émotions, ses peurs pour éviter de les refouler ! Enfin, avoir une alimentation équilibrée, pauvre en sucres à Index glycémique haut, en graisses transformées et en protéines animales (filtrées par le rein!).
Un article très complet sur le blog de La French Co vous donnera quelques tips et astuces pour l'étirer.
Le psoas est donc un muscle extraordinaire, qui n'a pas uniquement une fonction motrice.En prendre soin est plus qu'indispensable pour éviter d'être confronté à des troubles physiques et psychologiques.